Lorsque Elihu invite Job à un travail intérieur
Article mis en ligne le 11 décembre 2021

par Luc
Mount Athos, Megisti Lavra Monastery, Codex B. 100

Nous voilà bien repartis ce trimestre avec le chapitre 34, 35, et 36
Elihu prend à nouveau et encore la parole.
Job se mure dans le silence mais nous avons mesuré ensemble combien dans ce silence, il se passait quelque chose. Le texte ne nous dit rien de cela, Job se tait depuis longtemps. Mais sans doute que nous aussi nous sommes conduits au fil de ces versets à entrer dans un chemin. Et que ce chemin nous prépare à une rencontre.

Elihu n’accepte pas qu’on puisse dire que Dieu est injuste, il montre à Job, il veut le convaincre, que se croire plus Juste que Dieu, et plus encore vouloir avoir raison contre lui va tout simplement le mener à sa perte dans une auto destruction inéluctable dans laquelle Dieu n’est en rien responsable.

Job peut-il en même temps dénoncer l’indifférence de Dieu face à son sort et crier à l’injustice de sa part... L’absence perçue est-elle indifférence ? Elihu considère que Job s’enferme progressivement dans une folie destructrice.

Hier nous avons pu partager sur ce chapitre 35 trés court mais décisif dans lequel Elihu dit s’adresser à Job comme à tous les autres, ces amis ou compagnons de fortune. Job ne doit pas se placer au dessus des hommes il est l’un d’entre nous.

La justice de Dieu n’est pas celle des hommes. Dieu, créateur, mon créateur dit Elihu, donne, et donne encore sans compter.

Nous nous sommes attardés sur ce fameux verset 35,10.

Au milieu des cris, au milieu des contestations, alors que la violence est partout... Elihou crie à son tour, mais ils sont où, ceux qui peuvent chanter Dieu est mon créateur, celui qui inspire dans la nuite et dans les ténèbres des chants joie.

Et nous, nous sommes où finalement...

Cela tombe bien avec le temps liturgique de l’Avent dans lequel nous nous trouvons. Elihu clame : Voici... que Dieu est puissant qu’il dédaigne personne, sa puissance n’est pas la puissance rêvée des hommes. Ce Voici, c’est un voici qui engage le présent, mais c’était vrai hier, cela sera encore vrai demain, mais surtout c’est vrai aujourd’hui.

Dieu sauve le malheureux, il ne peut pas faire vivre le méchant. Mais un salut est toujours possible pour celui qui sait écouter.

Elihu va beaucoup plus loin... il ne s’agit pas seulement d’écouter. Il dit à Job mais il nous dit à nous aussi. Nous qui croyons que ce que nous voyons

Vois !

Dieu lui même,

Tantôt il étend autour de lui sa lumière, tantôt il se cache comme au fond de la mer. Eclairé ou dans la pénombre. Il est là. Celui qui donne la vie en abondance.

Nous nous sommes quittés sur le verset 33 du chapitre 36...
Il y a la pluie et la rosée fine mais aussi l’orage, le tonnerre l’annonce... Les troupeaux le pressentent. Les arbres frémissent... Et nous !!!!

Si vous voulez voir la suite... Regardez le chapitre 37,v1....

"Mon coeur est tout tremblant... "

On se revoit donc en Janvier pour le chapitre 37.

Bon Noel, au milieu de la nuit une lumière a jailli.