
Mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples...
Voilà que la liturgie nous invite en ce lendemain de Noel à méditer l’hymne de Saint Siméon que toute communauté reprend inlassablement tous les soirs au moment d’entrer dans la nuit et ce depuis ce moment où ces paroles furent prononcées. Un hymne que tout Chrétien est invité à faire sien. Ce que nous recherchons, ce que chacun cherche et espère même au sein des nuits les plus sombres, est déjà donné en vérité, en totalité. Ce "maintenant, tu peux laisser aller ton serviteur" est une prière qui lorsqu’elle jaillit au fond de notre cœur procure une immense paix, celle de savoir que tout est accompli pour nous, pour chacun, pour le monde entier, c’est une prière reconnaissante qui fait le constat que Dieu a déjà transformé notre coeur et que cela procure une joie communicative que la mort même ne peut pas retirer. Elle est le fruit de l’Esprit qui ne cesse d’agir.
Evangile de Jésus Christ selon ST Luc
pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël,
et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort
avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus
pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère :
« Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,
demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans.
Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples
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- Le Cantique de Saint Simeon - Communauté Emmanuel
Laissons entrer en nous et entre nous cette bonne nouvelle
Que Noël apporte aux hommes de ce temps l’amour, la Paix, la Joie et l’Espérance. « Paix aux hommes de bonne volonté » dit l’ange dans la nuit de Noël. Cette paix est encore si fragile sur notre terre !
Qu’il apporte l’Espérance : aujourd’hui notre société sombre facilement dans le pessimisme, dans une dépression collective, entretenue souvent par les médias. Alors, Noël est une Bonne Nouvelle, une Espérance pour le monde de ce temps. A nous d’accueillir cette bonne nouvelle et d’en faire notre nourriture spirituelle qui peut nous réconforter et nous redonner du courage.
Merci à Dieu de nous avoir envoyé son fils comme un trésor et un cadeau.
Père Maurice Allaire (Diocèse de Coutances)
Texte confié par Béatrice
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- Regardez l’humilité de Dieu