- Tympan basilique de Vezelay
Franchir le porche ? "Il faut déjà descendre de cheval... !" disait le frère prêcheur en se courbant pour nous convier à entrer.
Quelques méditations et prières que nous propose un groupe liturgique de Brindas.
pour annoncer qu’Il est bien le Messie attendu
Porte qui ouvre au Royaume de Son Père.
Porte dont l’amour est immense, donné à chaque brebis.
« Jésus, Berger qui rassemble le troupeau.
Pasteur qui prend soin de chacun,
Porte qui manifeste Ta tendresse infinie.
Avec les prophètes de l’ancienne alliance
Tu fustiges tous ceux qui ont mené le peuple
en oubliant la loi d’amour, en restant étrangers à la Véritable Alliance.
Seigneur, je ne comprends pas toutes les Paroles de ton Fils.
Mais j’ai confiance en Toi.
Ta force d’amour qui est Liberté s’adresse à tous les hommes.
Je peux compter sur Ton pardon et Ta miséricorde offerts à tous.
Que ton Esprit me donne de rassembler plutôt que diviser ;
de fuir tout pouvoir pour servir et aimer mes frères en humanité. Pierre Willermoz »
Pour assouplir ce texte qui paraît rude, autoritaire, on pourrait dire que ceux qui entrent par la fenêtre se condamnent au confinement, à un univers clos, à la mort.
Si Jésus nous ouvre la porte, sortir peut amener à la révélation de Qui est vraiment ce berger qui connaît chacune de ses brebis par son nom : un berger bienveillant que chaque brebis suivra de son plein gré pour être « Royaume de Dieu »
J’ai eu l’occasion de lire la remarque suivante : les bergers des alpages vivent et tirent profit de leurs troupeaux, rentables et monnayables. Ce berger-là, au contraire, prend soin de son troupeau, c’est à dire de nous mêmes, son peuple, jusqu’à donner sa vie pour nous.
Est ce que cette même porte dont parle Jésus ne se trouve pas aussi dans notre propre maison intérieure ?
La laisserons-nous ouverte ou irrémédiablement fermée, (nous serions alors des voleurs de Vie) ?
Elle peut aussi être, à la fois, close pour entrer en soi, et ouverte pour faire Église.
Un évangile étonnant à plus d’un titre !
En premier, par la solennité des déclarations de Jésus « Amen, Amen, je vous le dis… » adressées aux pharisiens :


Jésus les invite ainsi au salut offert à tous, en les conviant au bon choix :
passer par lui…qui est LA porte de la vie, la seule porte d’entrée et de sortie …
D’un bout à l’autre, ce texte souligne que c’est Jésus lui-même, Jésus seul, qui a l’initiative du salut : la libération « des brebis » pour la vie, « et la vie en abondance » …
Car, au départ, ces brebis n’ont aucune liberté d’action : enfermées dans un enclos verrouillé par un portier, elles se sentent peut-être « protégées », mais sont vraiment bornées et confinées dans un troupeau indistinct !
Enfin, ce texte nous révèle l’intimité inouïe du pasteur et de ses brebis : Il y a une connaissance, et donc une reconnaissance, familière entre eux :
« Le pasteur les appelle chacune par son nom », et elles « connaissent sa voix » …
Voilà donc une vraie Bonne Nouvelle pour nous :
Jésus est la voix qui appelle chacun de nous personnellement par notre nom, qui nous pousse hors de nos enclos de confinement, et qui nous nous donne ainsi de pouvoir marcher à sa suite, de pouvoir entrer et sortir, de pouvoir trouver un pâturage :
bref, Jésus est la porte de la vie, et de la vie en abondance. Françoise …
Tu me pousses hors de mes limites, tu me fais sortir et marcher librement vers le pâturage de ta parole et de ta vie, nourriture fraîche et abondante à partager avec tous ceux que je rencontre AMEN !
Nous avons ressenti aussi la familiarité de Jésus, au sens où nous sommes de la même famille, proches, marchant ensemble, en tout cas pas étrangers.
Et pour moi, ce fut le cas au moins pendant cette heure de lecture avec vous.
Bernard
Le christ fait sortir les brebis. « Aux périphéries » ?
Il ne les laisse pas bien au chaud, entre elles, dans ce qu’elles connaissent, ce qui a toujours été, et été fait, ce qui les rassure… Et parce qu’il les connait, et qu’il a établi une relation de confiance avec chacune, il peut les inviter à sortir, en les accompagnant… Et elles se laissent faire.
Passer par Jésus, c’est être sauvé : être libre, de rentrer de sortir de trouver de quoi se nourrir et Vivre
« Chaque âme aime et devient ce qu’elle regarde. »
Plotin, philosophe de l’antiquité, 205-270 après JC.
Ennéades IV,3,8,15