Le chant triste de Job (Joni Mitchell)
Article mis en ligne le 14 octobre 2018
dernière modification le 13 novembre 2019

"Qu’est ce que j’ai bien pu te faire pour que je sois assailli par tout ce que je redoute et tout ce que je crains... " Un chant écrit et interprété par Joni Mitchell.

Vous pouvez l’écouter avec cette vidéo qui l’accompagne d’une animation.

Une belle manière pour entrer dans la prière de Job.


Animation : Images from The Book of Job Made by The Bible Project, 2017

Traduction des Paroles : Le père des douleurs : Joni Mitchell

Laisse-moi parler
Laisse-moi cracher ma rancœur
née de la tristesse, des nuits sans sommeil
Et d’une chaire purulente
As-tu des yeux
Peux-tu voir comme les hommes voient
Pourquoi me rends tu aigri et présuré
O toi qui observe tout sans relâche
Que t’ai-je fait
Que tu fasses que tout ce que je redoute et tout ce que je crains
deviennent réalité
Alors que j’étais béni
J’étais attendu comme la pluie
Comme des yeux pour l’aveugle
Comme des pieds pour le boiteux
Des rois ont entendu mes mots
Ils recherchaient ma compagnie
Mais maintenant les gardiens des terres de l’ombre
me poussent avec leurs balais
O, toi qui observe sans relâche
Que t’ai-je fait
Que tu fasses que tout ce que je redoute et tout ce que je crains
deviennent réalité
(Les amis : L’homme est le père des douleurs)
J’ai perdu tout goût à la vie
Je ne suis plus que plaintes
Dis-moi pourquoi tu laisses mourir de faim ceux qui te sont fidèles
Pourquoi crucifies-tu les saints
et laisses tu ce qui est mauvais prospérer
Tu laisses leurs enfants gambader comme des cerfs
Mes amours sont mortes ou meurent
ou ne viennent pas près de moi
(Les amis : Nous ne méprisons pas ton châtiment, Dieu te corrige)
O, vois ceux qui viennent
pour m’assister dans ma profonde tristesse
O, ces médecins pompeux
Quelle indifférence
(Les amis : O toutes ces fanfaronnades, tout ce vent, des immondices dans nos oreilles)
de l’ignorance à couper le souffle qui ajoutent l’insulte à l’injure
Ils viennent m’accusant et me blâmant (malfaiteur)
et me dévastant
(Les amis : Cet homme vain souhaite se faire passer pour sage : un homme sorti des ânes)
O, toi qui observe sans relâche
Que t’ai-je fait
Que tu fasses que tout ce que je redoute et tout ce que je crains
devienne réalité
Je suis déjà sur un lit de soupirs et de cris
et vous me torturez encore avec vos intuitions
Vous me faites faire de terrifiants cauchemars
Il aurait été mieux pour moi d’être porté directement de l’utérus à la tombe.
Je vois les fossoyeurs qui attendent, appuyés sur leur pelle
(Les amis : L’homme est le père des douleurs, aussi sûr que les flammèches s’élèvent)
Où est l’espoir alors que vous vous demandez ce qui ne va pas.
Pourquoi me donner la lumière puis les ténèbres sans
aurores
(Les amis : le mal est doux dans ta bouche se cachant sous ta langue)
Montre-moi ton visage
(Les amis : Quelle longue chute en disgrâce)
Aide-moi à comprendre ?
Quelle est la raison de ta main lourde ?
(Les amis : Tu trébuches dans les ténèbres et tu n’as plus de
nom maintenant)

Est-ce les péchés de ma jeunesse
Que t’ai-je fait
Que tu fasses que tout ce que je redoute et tout ce que
je crains deviennent réalité
(Les amis : O, ta culpabilité doit peser si lourdement)
Tout ce que je redoute et tout ce que
je crains deviennent réalité
(Les amis : L’homme est le père des douleurs)
O, tu fais que tout ce que je redoute et tout ce que
je crains deviennent réalité

Paroles : The Sire of Sorrow (Job’s Sad Song) : Joni Mitchell

Let me speak
Let me spit out my bitterness
Born of grief and nights without sleep
And festering flesh
Do you have eyes ?
Can you see like mankind sees ?
Why have you soured and curdled me ?
Oh, you tireless watcher
What have I done to you ?
That you make everything I dread and everything I fear
Come true
Once I was blessed
I was awaited like the rain
Like eyes for the blind
Like feet for the lame
Kings heard my words
And they sought out my company
But now the janitors of Shadowland
Flick their brooms at me
Oh, you tireless watcher
What have I done to you ?
That you make everything I dread and everything I fear
Come true ? (Man is the sire of sorrow)
I’ve lost all taste for life
I’m all complaints
Tell me why do you starve the faithful ?
Why do you crucify the saints ?
And you let the wicked prosper
You let their children frisk like deer
And my loves are dead or dying
Or they don’t come near
(We don’t despise your chastening
God is correcting you)
Oh, and look who comes
To counsel my deep distress
Oh, these pompous physicians
What carelessness !
(Oh all this ranting, all this wind
Filling our ears with trash)
Breathtaking ignorance
Adding insult to injury !
They come blaming and shaming (Evil doer)
And shattering me
(This vain man wishes to seem wise
A man born of asses)
Oh you tireless watcher !
What have I done to you ?
That you make everything I dread and everything I fear
Come true ?
Already on a bed of sighs and screams
And still you torture me with visions
You give me terrifying dreams !
Better I was carried from the womb straight to the grave
I see the diggers waiting, they’re leaning on their spades
(Man is the sire of sorrow
Sure as the sparks ascend)
Where is hope ?
While you’re wondering what went wrong ?
Why give me light and then this dark without a dawn ?
(Evil is sweet in your mouth
Hiding under your tongue)
Show your face !
(What a long fall from grace)
Help me understand !
What is the reason for your heavy hand ?
(You’re stumbling in shadows
You have no name now)
Was it the sins of my youth ?
What have I done to you ?
That you make everything I dread and everything I fear
Come true ?
(Oh your guilt must weigh so greatly)
Everything I dread and everything I fear come true
(Man is the sire of sorrow)
Oh, you make everything I dread and everything I fear come true