Séance 6 du 15 Mars
Article mis en ligne le 3 mars 2019

Propositions pour la préparation de la séance 6 du 15 Mars 3

Cette séance se consacre aux chapitres 11-12-13 et 14.

Lors de notre dernière rencontre nous avons entendu la violente interaction entre Job et Baldad de Suhé, son second compagnon qui dénonçait l’attitude de Job envers Dieu et lui déniait le droit de l’interpeller. Job était monté d’un cran en poussant encore plus loin la provocation. Nous nous étions demandé jusqu’où il allait bien nous entraîner. Job balance en permanence dans une relation impossible : "s’il passe près de moi, je ne le vois pas... il s’éloigne..." Et pourtant au verset 2 du chapitre 10, Job s’adresse à nouveau directement à Dieu : "Ne me condamne point". L’un d’entre nous partageait qu’il était impatient que Dieu parle et mette un terme à cette tension insoutenable.

Le texte de JOB nous engage pas à pas dans un long cheminement, il est loin d’être terminé. Les quatre nouveaux chapitres que nous allons lire nous font entrer dans un nouveau dialogue avec le troisième compagnon, Sophar de Naama.
Tout commence bien puisque ce dernier entre en scène en s’écriant face à Job : "le bavard aura-t-il raison ?" Job va répliquer sèchement et prépare dans les trois longs chapitres sa défense dans le procès qu’il veut intenter à Dieu. "Qui sait ?" dit-il à plusieurs reprises.
Le texte navigue entre la question de la connaissance et de l’écoute. Ces chapitres se terminent par une plaidoirie vers Dieu, qui laisse percer plusieurs cris du coeur le verset 24 du chapitre 13 : "Pourquoi cacher ainsi ton visage et me regarder comme ton ennemi..." ; le verset 13 du chapitre 14 : "Oh, si tu voulais ... me fixer un terme où tu te souviendrais de moi".

Je vous propose comme les fois précédentes de structurer notre échange en plusieurs temps :

  • Tout d’abord la lecture à voix haute de ces trois chapitres pour permettre à chacun de se plonger à nouveau dans le texte ;
  • Un premier tour de table lors duquel on partagera l’ensemble des questions soulevées en lisant et travaillant ces versets ; Vous pourrez également souligner le passage qui vous a le plus interpellé ;
  • Une discussion pour entrer dans la structure et dégager les principales idées de ce texte ;
  • Un temps pour partager ensemble devant le Seigneur les prières que le travail de ce texte suscite en nous.

Rappel de la Méthode

Je vous invite à préparer notre séance de la manière suivante :

  • Faire une première lecture du texte en notant toutes les questions qui vous traversent l’esprit.
  • Faire une seconde lecture en cherchant à repérer la structure du texte en s’appuyant notamment sur les répétitions, les différentes tournures, les oppositions, etc.
  • Même si cela peut paraître fastidieux : recherchez les blocs qui ont leur cohérence, donnez leur un nom et voyez comment ils s’articulent les uns aux autres. En faisant ainsi, vous allez voir apparaître les intentions de l’auteur qui aideront à mieux entrer dans le texte.
  • Mais chacun doit suivre un peu son intuition. Si une phrase vous parle... il faut la laisser parler... Il y a des versets qui appellent plus que d’autres à la méditation.

Quelques pistes à creuser :

Voilà quelques pistes au choix selon votre envie et disponibilité, la réaction de JOB occupe trois chapitres !!! : Mais totale liberté… d’aller passer par d’autres chemins bien sûr….

 Sophar va droit au but dans le chapitre 11, sur quel point reprend-il Job. ? Voir la place particulière du verset 4.
 Notez comme d’habitude comment on nomme Dieu dans ces trois chapitres.
 Notez le thème des versets 6-9 ? On aura l’occasion d’y revenir bien souvent par la suite.
 La structure de l’argumentaire met au centre le verset 13 ? à rapprocher du verset conclusif 20. Que faut-il en conclure.?
 On voit comment la transformation touche le cosmos avec le verset 17 dont la construction est trés recherchée et puissante entre le midi et l’aurore, les ténèbres et l’avenir de Job qui doit se lever.
 La réponse de Job dans les deux chapitres est trés structurée et mérite de regarder d’assez près... regarder les verbes utilisés, les mots qui reviennent.
 Quel est l’enjeu des premiers versets : noter la formule "Qui sait ?" sa répétition. Quel (s) verset (s) est mis en valeur ?
 Regarder la belle construction 7-8 et le sens de la dynamique
 Regarder également la longue liste des versets 14-25. qu’est-ce que l’auteur met en évidence ainsi... et en quoi cela répond-il aux premiers versets ? Noter la particularité du verset 22 qui mérite d’être médité ( à rapprocher du verset conclusif 25).
 Quels termes des versets 14-16 sont-ils repris du versets 12 ? Mais l’auteur rajoute alors deux autres termes ? quel message veut-il faire passer ?
 Dans le chapitre 13 Job s’engage dans un tout autre combat. Notez comment les premiers versets se rapprochent du chapitre précédent. Voyez le cap que se fixe Job dans le verset 3.
 Faire la liste des verbes utilisés dans la dispute qu’engage Job avec ses amis.
 Le verset 14 n’est-il pas étonnant si on le rapproche d’un passage du chapitre précédent.
 Que se passe-t-il en passant du verset 19 au verset 20 ?
 Le verset 22 balance entre deux attitudes spirituelles !
 Rapprocher le verset 20 et 24.
 Quel est la pointe de l’intervention de la prière finale de job (20-28) qu’est-ce que Job veut donc savoir ? Ne reconnait-il pas sa fragilité ? Et que reproche-t-il à Dieu ?
 dans le chapitre 14, regarder comment se répondent les deux images de la fleur et de l’arbre... comment le texte ouvre ainsi une piste pour la refermer très brutalement.
 Recenser les termes revivre, relever, réveiller... et d’autres.
 comment ces termes préparent le verset 15 un des moments d’une rare intensité spirituelle depuis le début du récit et comment le verset 16 rompt brutalement l’espérance.
 Le verset 17 ne surprend-il pas ? (Voir le verset 12,4 !!!). Un début de conversion ? qui bute sur le verset 19-20... le verbe flétrir n’est pas sans rappeler l’image de la fleur du début du chapitre. On sait ce qui lui arrive.

Enfin, il faut aussi à un moment arrêter de faire travailler l’intellect et passer ensuite
à une lecture spirituelle en laissant parler son cœur. Jusqu’à partager ce cri e Job qui dit demande à Dieu "Pour cacher ainsi ton visage et me regarder ton ennemi ... alors que mon corps se consume comme un bois vermoulu " mais restons en aussi à ce bref verset 14,15 qui ouvre une porte : Tu m’appellerais alors et moi je te répondrais, tu languirais après l’ouvrage de tes mains".

Je vous remets ci-joint la version des chapitre 11-14 sous WORD au cas où vous ne les auriez plus sous la main.


Documents
texte_job_11.docx 14.3 kio / Word

texte_job_12.docx 14.9 kio / Word

texte_job_13.docx 15 kio / Word

texte_job_14.docx 14.7 kio / Word